14 juillet 2014
Souvent je vins ici, boire mes verres, poser mes écrits.
Souvent j'épiloguais sur la répétition de cette action,
Sorte d'excuse de choisir cet endroit pour poser l'émotion,
Sorti de ces nombreux papiers, alors c'était un cri !
Ce soir, comme deviné, je suis là, vieux comptoir.
J'accepte ainsi la répétition, les raisons d'être ici.
Pas d'excuse, pas de désolé. J'assume, et j'écris.
A croire que l'inspiration, l'envie d'écrire arrive le soir.
Alors sans epiloguer, sans s'apitoyer, je vais me projetter.
Mariage du frangin récent, pour lequel nous nous étions préparés.
Lendemain chantant, avec tous une dernière fois se retrouver.
Puis conduire, rentrer à Lyon, face à l'avenir se confronter.
Oui cet avenir devenu présent... Tout à construire.
J'ai quitté Paris, évasion nécessaire, loin de fuir.
Prendre l'air, le recul désiré, pour en apprendre davantage.
Constater le changement, sur l'instant. Calme ressenti, plus de rage.
Arriver au bout. Plein d'espoir, jongler au bout des Terres.
Partager avec les amis pelerins nos nombreuses émotions.
Echanger en Chemin, nos espoirs, nos rêves et nos conclusions.
On en a parlé, on l'a ressenti et échangé ... Y'a plus qu'à faire !
Faire suite au Chemin abouti, mariage bossé et réussi,
Rentrer à Lyon, savoir qu'il faudra ramener le rêveur que je suis.
J'eu pu rester des semaines à travailler, parler projet.
Heureusement, le RDV du pôle m'oblige à continuer.
Comment faire alors ? S'y mettre, dirais-je tout simplement ...
Les idées sont là, elles n'en font là haut qu'à leur tête.
Les rassembler, les ordonner, leur donner une piste pour la fête.
Elles méritent une concrétisation ... Elles méritent discernement.
Alors, demain matin ou une de ces nuits, je prendrai l'écran.
Sur celui-ci, j'y poserai les options, en décelerai les failles.
Discerner le moins pire, le moins incertain, le mieux qui m'aille,
Construire un plan. Les mettre sur la table, avoir le cran.
شاء الله
19 août 2014
Un mois, plus de 33 jours depuis.
Je n'osais avouer, ce soir de 14 juillet,
Que je retenais en poche un étui,
Abandonnant pour un soir, l'arrêt de fumer.
Le mariage d'Edouard et Claire, échange et but.
L'après s'annonçait comme un projet flou.
Difficile à tracer les lignes, discerner ma route,
Tout ce à quoi j'aspire, pourrait tant sembler Fou !
Je m'enfonçais, doux et heureux, dans cette léthargie,
Tel Rombinson prenant goût à la fange des bêtes,
Je me laissais absorber par cette normalgie,
Seul espoir, l'électrochoc ... D'un double pet.
Bord de piscine, rive du Montcel,
Exaltation, voyage mystique, se souvenir des ailes.
Ouvrir de l'oeil, se rappeler la condition du marchant,
Jusque sur le Chemin, les décisions d'assumer mon Mutant.
Pas un Normand ... Pas un perdu, un cerf-volant,
Part du système, relation avec la norme.
Ressentir l'appel, agir pour et par l'enthousiasmant,
Ouvrir les yeux, se réveiller ... Adieu, clorophormes !
Tes volutes au sommeil assourdissant,
Place au rêve éveillant, fini que je dorme.
2 septembre 2014
Réveil, soleil, sorti de cette torpeur,
Quand dans l'école, je cotoyais mes peurs.
Eveil au soleil, Cigarette au balcon, Lyon ...
Ville qui me vit évoluer, où je revins en simple pion !
Lyon ... L'échiquier que tu représentes, de toutes pièces,
Le petit pion revenu, est à l'aube d'une nouvelle Pièce.
Premier acte, concluant ces 9 mois de renaissance,
Où le Chemin de Compostelle ... Rencontres étincellantes.
Sur la Marche vers Saint-Jacques, tant attendue,
Chaque jour, chaque kilomètre, petite pierre pour beau rendu.
71 jours, 1650 kilomètres pour l'atteindre,
Y ressentir confiance, sérénité, couleurs pour repeindre.
Rentré au pays. Discuter avec ceux restés.
Certains entretiennent la flamme de l'Espoir,
Une majorité silencieuse, fatiguée de pester,
S'incarne dans une autre flamme ... Marine exultoire ?
Malgré la couleur de leurs écrans, TV & Internet,
Ce monde complexe, ils le voient en noir et blanc.
Rejettant en bloc tous ceux qui leur causeraient sornettes,
Erigeant sur un pied d'estale, la Cheftaine de leur clan.
Le Monde ... Toutes ses couleurs ...
Prendre le temps ... Aider les fleurs ...
Semer des graines, germes d'Espoir,
Ce Monde complexe, arriverait à son Soir.
Après le Soir, viendra la Nuit,
Ni noir ni blanc, tous les moutons seront gris.
Difficulté d'exister alors, comme relai de ce qui rayonne,
Quand heurts et cris s'affrontent, s'entechoquent, rendent aphones.
En fin de nuit, aux heures les plus froides,
Une maigre lumière, promesse du lendemain.
Veux qui resteront, presque une bravade,
Encluns après cela à enfin ouvrir leurs mains.
Enfin, par dessus les montagnes qui le contiennent,
Au matin nouveau, sentir que le Soleil revienne.
Un jour nouveau pour nous autres, rescapés,
Remerciant l'Eternelle de ne pas nous avoir happés.
Ceux restés, et j'espère en être,
Verrons de leurs yeux les troupeaux paître.
Damas, la première tombée, recouverte de fleurs,
Les créatures de Dame Nature y viendront sans peur.
Demain viendra, son ciel revenu, nouveau jour.
Avant, soir du Monde, nuit qui tombera.
"Chaque nuit n'est qu'une trêve entre deux jours"
Je prie le très-haut, que son Humanité enfin s'y éveillera
...